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Tu veux lire de la poésie “contemporaine” et tu sais pas par où commencer ? Maintenant tu sais.

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Tu veux lire de la poésie “contemporaine” et tu sais pas par où commencer ? Maintenant tu sais.

dans le TGV Paris-Lyon, mon voisin de siège, sans que je lui demande rien : “moi, je n’ai jamais couché avec ma femme avant le mariage. et vous ?” moi : “je ne sais pas, elle s’appelle comment, votre femme ?” ensuite il m’a laissé tranquille pour le reste du voyage.

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SousLaRobe

dans le TGV Paris-Lyon, mon voisin de siège, sans que je lui demande rien : “moi, je n’ai jamais couché avec ma femme avant le mariage. et vous ?” moi : “je ne sais pas, elle s’appelle comment, votre femme ?” ensuite il m’a laissé tranquille pour le reste du voyage.

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L’aviation internationale annonce un objectif net zéro 2050 lors de l'assemblée générale de son association Iata. Elle précise qu’elle aura fortement recours aux "carburants durables" et aux dispositifs de compensation et de capture et stockage de CO2. 1/5 https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211005-z%C3%A9ro-%C3%A9mission-nette-pour-l-a%C3%A9rien-en-2050-un-chantier-colossal
"Pour nous, l'objectif principal est de continuer à croître, parce que ce n'est pas le trafic de passagers qui est l'ennemi, ce sont les émissions" Problème : les calculs ne collent pas, et on ne peut pas tout faire reposer sur l'hypothétique efficacité de la capture du CO2 2/5
En effet, l’efficacité énergétique et l’utilisation de carburants alternatifs ne parviendront pas à compenser les effets liés à l'explosion du trafic aérien Quant à la compensation, elle ne permet pas de réduire les émissions de l’aviation in fine. 3/5
Pour être 2°C compatible, il faudra surtout utiliser la sobriété. La modération du trafic représente près de 50% de l’effort à fournir, selon des travaux de Carbone 4 réalisés pour des acteurs de l’industrie aéronautique. 4/5
Rappelons également que 10% à 15% des voyageurs seulement effectuent 50 à 70% des voyages en avion. Conclusion : l'aviation "verte" n'existe pas. Ni aujourd'hui ni en 2050. + d'infos : https://www.carbone4.com/decryptage-aviation-durable 5/5

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Présages
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Avez-vous déjà entendu parler de fracture métabolique (aussi appelée rupture métabolique) ? C’est un concept assez peu connu qui pourtant est un des fondements socio-historiques de la crise écologique et de notre rapport à l’alimentation et l’agriculture. Rien que ça. 1/x
La théorie est très simple à comprendre, les minéraux (nitrate, phosphore) sont prélevés à la terre à mesure que les légumes, fruits ou céréales croissent. Puis on les coupe et les transporte dans les villes où ils finissent dans nos toilettes avant la fausse sceptique.
Il y a une dissociation entre le lieu de production et le lieu de consommation. En conséquence, les agriculteurs ont recours le plus souvent aux engrais pour combler le manque de vie, le manque de potentiel agronomique, avec les conséquences que l'on connaît sur l'environnement.
Mais il ne s’agit pas de jeter la pierre aux paysans. La plupart sont d’ailleurs les premiers perdants: Salaires bas, heures de travail plus élevé que la moyenne, endettement, suicide, profession mal comprise/aimée du reste de la population
Kevin Arnoux @kevin_arnouxPlus je creuse les sujets environnementaux, plus je me rends compte du rôle important que joue/va jouer l'agriculture. Avant d'essayer de comprendre les polémiques, je me suis donc renseigné sur la situation des agriculteurs en France. Voici ce que j'ai pu en lire : ⬇️ twitter.com
Pourquoi avoir mis en place cette fracture alors ? Et bien pour rationaliser l’activité afin de produire plus et moins cher. Produire plus permet d’avoir moins besoin d’agriculteur, c’est d’autant de mains libérées qui iront trouver du travail en ville.
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Produire moins cher c’est faire baisser la part de l’alimentation dans le budget des ménages ce qui permet de laisser du budget pour d'autres postes de dépense, donc de la consommation et de nourrir le prolétariat urbain pas cher pour garder des salaires bas.
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Tout cela soutient, vous l’aurez compris, la croissance économique nécessaire au capitalisme. Ce n’est pas pour rien que c’est une théorie qui structure l’écologie Marxiste.
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Si ce modèle était nécessaire après la seconde guerre mondiale pour relever l’europe, aujourd’hui les externalités négatives sont de plus en plus saillantes, et il est nécessaire de changer de paradigme. Voir mon dernier épisode sur le sujet 🎙️
Échanges Climatiques @Echangesclimat[NOUVEL EPISODE] Conditions de travail difficiles, adaptation face aux changements climatiques, atténuation des gaz à effet de serre. @BValiorgue, auteur de “L’agriculture à l’heure de l’anthropocène” vient nous parler des défis qui se présentent à ce secteur. twitter.com

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Échanges Climatiques
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Avec le peu de considération des 🇺🇸 pour leurs alliés en Afghanistan et la toute nouvelle affaire des sous-marins 🇦🇺, la question de la défense 🇪🇺 va légitimement revenir au premier plan. Un petit mot là-dessus pour ne pas se faire trop d’illusions ! (Sources à la fin.) 👇
D’abord, les 🇫🇷 (et les 🇪🇺) ont eu tort d’espérer être beaucoup mieux traités par #Biden que par #Trump. Comme souvent, les 🇺🇸 font passer leurs intérêts (du moins : ce qu’ils jugent être leurs intérêts) avant le reste.
Corentin Sellin @CorentinSellinEt donc le président Joe #Biden, célébré en France il y a six mois comme le bon allié US de retour, confirme ce soir qu'il a fait torpiller le contrat de vente de sous-marins français à l'#Australie pour le remplacer par 1 coopération avec les #EtatsUnis et la #GrandeBretagne RT+ twitter.com
#Bush avait été particulièrement brutal avec les 🇫🇷 au moment de la guerre en Irak (alors que, pour le coup, il aurait peut-être mieux fait de les écouter…). Mais #Obama, malgré sa bonhomie, n’a pas été beaucoup plus favorables aux Européens.
Les dirigeants 🇪🇺 ont continué d’être espionnés, et plusieurs entreprises 🇫🇷 ont été condamnées au nom de l’extraterritorialité du droit américain. Sur le cadre du rachat d’Alstom par General Electric : @FREDERICPIERUC1 chez @Thinker_View https://www.youtube.com/watch?v=dejeVuL9-7c
Oui, tout cela n'est pas très élégant de la part des 🇺🇸 Mais les 🇪🇺 ont délégué leur sécurité à l’Amérique depuis des décennies. Rien d’étonnant à ce qu’ils n’occupent plus qu’une place subordonnée dans les relations internationales, au risque d’y perdre parfois des plumes.
Il faut bien comprendre que l’Europe est actuellement très dépendante du reste du monde, plus que ne le sont les 🇺🇸, la 🇨🇳 ou la 🇷🇺 ➡️ L’Europe est la région qui a la balance physique la plus négative (elle importe énormément de combustibles fossiles, de métaux, etc.).
➡️ Les pays européens dépendent complètement de l’étranger pour leur énergie. Et le premier fournisseur de combustibles fossiles de l’🇪🇺 est la 🇷🇺 : - 42 % des combustibles fossiles importés, - 30 % du pétrole, - 40 % du gaz. Sur le sujet ⤵️
laydgeur @laydgeurJe vais profiter de cette conférence de presse de Merkel et Poutine à Moscou pour vous parler de notre dépendance énergétique à la Russie. Je décline toute responsabilité si vous vous sentez faible et vulnérable après avoir lu ce qui suit. #Thread ⬇️⬇️ twitter.com
➡️ Les semi-conducteurs sont un produit devenu essentiel. Mais les fonderies se trouvent en Asie, tandis que la majeure partie de la chaîne de valeur se situe aux 🇺🇸. ➡️ Les 🇪🇺 dépendent complètement des géants du numérique américains et n’ont pas développé d’alternative.
➡️ Durant la pandémie, les 🇪🇺 – et même la Commission 🇪🇺 – ont dû aller chercher des technologies ailleurs : - l’🇺🇸 Palantir pour l’analyse de données, - le 🇨🇳 Hikvision pour les technologies de surveillance, - l’🇮🇱 Cellebrite pour la cybersécurité. (@vmanancourt, @markscott82)
➡️ En fait, les 🇪🇺 ont même du mal à imposer leur volonté en Europe : - personne n’a osé proposer l’asile à @Snowden, - la 🇷🇺 a annexé la Crimée et continue d’opérer en Ukraine, - les Balkans se tournent vers la 🇨🇳 pour financer leurs infrastructures ou obtenir des vaccins.
En plus de tout cela, le contexte international n’a rien de rassurant : la 🇨🇳, la 🇷🇺, la 🇹🇷 et même l’🇮🇳 semblent s’éloigner de la démocratie libérale à l’européenne ; les 🇺🇸 jouent leur propre partition. Le tout sur fond de crise climatique qui risque d’exacerber les tensions.
Et pourtant, malgré cette situation de vulnérabilité, malgré l’apparition de nouvelles menaces, l’🇪🇺 semble beaucoup moins ressentir le besoin que les grandes puissances de sécuriser ses approvisionnements, de développer ses propres technologies et d’assurer sa défense.
Dépenses militaires en 1999 (en $ de 2018). 🇺🇸 : 449 mds, 🇪🇺 (à 27) : 207 mds, 🇷🇺 : 17 mds, 🇨🇳 : 40 mds. Dépenses militaires en 2019 (en $ de 2018). 🇺🇸 : 719 mds, 🇪🇺 (à 27) : 229 mds, 🇷🇺 : 64 mds, 🇨🇳 : 266 mds. (@SIPRIorg)
Évidemment, les 🇪🇺 ne sont pas aveugles. La plupart des gens reconnaissent qu’il est temps de prendre ses responsabilités. 67 % des Européens estiment que nous devons développer nos capacités militaires, car nous ne pouvons pas nous reposer indéfiniment sur les 🇺🇸 (@ecfr)
Mais qu’est-ce qu’a fait l’🇪🇺 jusqu’ici pour changer la donne ? Pour que, dans un monde incertain, nous endossions à nouveau les charges et les risques de l’indépendance ? Pour que nous nous affranchissions des États-Unis ? À vrai dire, pas grand-chose.
Sans doute parle-t-on un peu plus que naguère de « géopolitique » à la Commission. Sans doute remet-on périodiquement sur la table le projet d’une défense européenne et d’une ébauche d’« autonomie stratégique ». Mais il s’agit surtout là de slogans non traduits en actes.
Un exemple ? « […] le récent projet franco-allemand de “cloud” européen Gaia X n’est qu’un protocole entre 22 entreprises, dépourvu de toute infrastructure propre et qui s’appuie sur des fournisseurs de services américains » (@i_montaigne)
Quant à la notion d’indépendance stratégique, Ursula Von der Leyen n’a pas osé prononcer la formule lors de son discours sur l’état de l’Union hier ⤵️ Il faudrait d’ailleurs l’unanimité sur le sujet, ce qui paraît hors de portée.
Carl Bildt @carlbildtMany good ideas in #SOTEU, but somewhat complacent on the global competitiveness of 🇪🇺 economy. Latest IMF figures see growth in the Eurozone behind both 🇺🇸 and 🇨🇳 this year and next. But I was certainly relieved that the words strategic autonomy didn’t figure in the speech. twitter.com
Car tel est le problème central : si l’🇪🇺 ne semble pas du tout à la hauteur des enjeux, c’est parce qu’il n’y a tout simplement pas de volonté commune.
Naturellement, les 🇫🇷 ont très envie que l’🇪🇺 s’éloigne du libre-échange, protège ses industries, bâtisse une défense crédible et devienne une grande puissance internationale. (… Avec, si possible, la 🇫🇷 à sa tête 😇)
Mais si nous avons tellement envie d’un grand changement en 🇪🇺, c’est parce que le statu quo nous convient assez peu. Or, ce n’est pas le cas pour tous les membres ! Par exemple, les nations sans grandes entreprises nationales préfèrent les prix bas aux champions européens.
L’🇩🇪 va-t-elle prendre le risque de froisser les 🇺🇸, la 🇨🇳 ou la 🇷🇺 au nom de l’autonomie de l’🇪🇺 ? Manifestement, pour le moment, l’Allemagne n’a pas spécialement envie de sacrifier ses excédents commerciaux à l’indépendance (ou même à la cohésion) du continent.
Quant aux pays d’Europe de l’Est, pourquoi privilégieraient-ils l’🇪🇺 plutôt que les 🇺🇸, alors que ce sont ces derniers qui sont capables de les protéger contre la 🇷🇺 ? Les Polonais et les Hongrois mettent l’Occident largement devant l’Europe (@ecfr) ⤵️
Est-ce que les 🇪🇺 sont naïfs de croire que les 🇺🇸 seront un protecteur fiable sur le long terme ? Peut-être. Est-ce que les 🇪🇺 sont naïfs d’imaginer qu’il va être possible de jouir encore longtemps de la prospérité sans la force ? Sans doute.
Mais les plus naïfs de tous ne sont-ils pas les 🇫🇷 ? Du moins quand ils se figurent que l’inflexion des discours 🇪🇺 va s’accompagner d’un rapide changement de logiciel. Trop d’intérêts contraires s’y opposent. Et la 🇫🇷 n’a plus ni le leadership ni la crédibilité d’antan.
Bref, il y a probablement des avancées européennes à saluer et des initiatives auxquelles nous devons nous associer. Mais, regardons les choses en face, il faut pour le moment compter sur nous-mêmes…
Enfin, voilà comment je vois les choses ! Et je ne m’attends pas à ce qu’on soit forcément tous d’accord avec ça 😁
- Balance physique de l’Europe : UNEP International Resource Panel, « Global Material Flows and Resource Productivity », 2016, p. 60. - Dépendance énergétique de l’UE : @touteleurope, avril 2021, https://www.touteleurope.eu/environnement/la-dependance-energetique-europeenne/
- Données sur les dépenses militaires : Stockholm International Peace Research Institute, https://sipri.org/databases/milex - Emploi du mot « géopolitique » dans les discours de la Commission : @VollCornHirsch, septembre 2021, https://www.politico.eu/article/ursula-von-der-leyen-state-of-the-eu-speech-deconstructed/
- Exemple du cloud européen : Institut Montaigne, « Repenser la défense face aux crises du 21e siècle », Rapport, février 2021, p. 22. - Opinion des Européens sur la défense européenne : Ivan Krastev, @markhleonard, janvier 2021, https://ecfr.eu/publication/the-crisis-of-american-power-how-europeans-see-bidens-america/

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Benjamin Brice
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Excellent article sur le naufrage éthique du "longtermisme" et du transhumanisme, nouvelle incarnation des lifeboat ethics ... et confirmation que les ultrariches ne se sentent absolument pas menacés par la crise écologique !
James Dyke @JamesGDykeI would be very grateful to hear your thoughts about longtermism and effective altruism as discussed in this piece @romankrznaric & @David_S_Wilson twitter.com
Évidemment forts liens avec notre question démographie/environnement, les paradoxes éthiques comme la "conclusion répugnante", et des prises de position comme https://www.cnbc.com/2019/08/30/elon-musk-jack-ma-biggest-problem-world-will-face-is-population-drop.html

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Emmanuel Pont

Avant de parler constamment de cApITaLisMe, je parlais constamment de musique. Monter les vidéos c’est long, silencieux, et les heures passées à écouter des trucs me donnent re-envie d’en re-partager.

Du coup, thread sans fin.
🔽

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Oui d'accord

Avant de parler constamment de cApITaLisMe, je parlais constamment de musique. Monter les vidéos c’est long, silencieux, et les heures passées à écouter des trucs me donnent re-envie d’en re-partager.

Du coup, thread sans fin.
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La seule chaîne diffusant de bonnes nouvelles aujourd'hui

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Romain
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Ces dernières années, la récente accélération de la prise de conscience écologique a fait ressurgir le concept de décroissance dans les débats. 2/
Le modèle est souvent amené comme une solution par défaut: « la technologie n’est pas capable de répondre à la crise climatique, DONC la décroissance est la seule solution viable » 3/
Il est appuyé par une un slogan désormais célèbre: « il ne peut y avoir de croissance infinie dans un monde fini » 4/
Et les promesses sont aussi alléchantes qu’une méthode de développement personnelle: « la décroissance n’est pas une récession, elle permettra de maximiser le bien-être des peuples sans exploiter la planète au delà de ses limites » 5/
Cet argumentaire paraît imparable, et peut séduire de nombreuses personnes 🌹😍. Mais il est trompeur et incomplet. 6/
Afin d’approfondir le concept, faisons une petite expérience de pensée: imaginons qu’en 2022, un candidat décroissant arrive au pouvoir en France… 7/
L’une des premières mesures envisagée est de réduire l’activité des entreprises utilisant de l’énergie fossile en planifiant l’économie. (A savoir: ~80% de notre économie dépend directement ou indirectement de ces énergies fossiles) 8/
Des entreprises comme Total, Airbus, Air France, Renault, PSA, Lafarge…. vont devoir réduire leurs objectifs. Les investisseurs risquent de mal le prendre😤. 9/
En effet, dans une économie capitaliste, la croissance est essentielle. Une entreprise déclinante, qui ne permettra pas au capital de générer un revenu, fera fuir l’investissement. 10/
Le cours en bourse des entreprises ci-dessus (et celles qui en dépendent) risque de s’effondrer, faisant craindre des faillites et menaçant de nombreux emplois 📉. Et ça sera brutal! 11/
Pour éviter cette crise sociale, il faudra que l’état prenne en charge ces entreprises, par une nationalisation généralisée. A cette échelle le capitalisme n’aura plus aucun sens. 12/
➡️ Défi #1: la décroissance impliquera une sortie du capitalisme. 13/
La nationalisation et la planification de l’économie demandera des ressources administratives considérables. L’investissement n’étant plus guidé par le marché, il faudra de nombreux experts pour gérer l’économie. 14/
➡️ Défi #2: trouver les ressources d’administration et de contrôle 👨‍💼👩‍💼(+ gérer la bureaucratie qui va avec 📝, et le risque d’une forte politisation des décisions économiques) 15/
La planification et la nationalisation impliquera de recapitaliser les entreprises. Il faudra faire appel à la « planche à billets » 💵💵. Bien sûr, la zone Euro n’acceptera pas la manoeuvre… 16/
➡️ Défi #3: il faudra prévoir de sortir de l’€ (monnaie) 17/
Evidemment, une sortie du capitalisme et de la monnaie unique risque de faire grincer des dents à Bruxelles 🇪🇺. Les contraintes liées à l’UE sont d’ailleurs trop fortes pour appliquer un programme décroissant. 18/
➡️ Défi #4: sortir de l’UE 19/
Vous commencez à comprendre le réalisme de la chose? 🧞‍♂️Continuons: 20/
La planche à billets fonctionne, la France a regagné sa souveraineté politique. Mais l’abreuvage de monnaie fraîche est tel qu’il va provoquer la dévaluation du « néo-franc » 📈. 21/
Cela impliquera que les importations vont tout à coup nous sembler bien plus « coûteuses »💰💰. Ex, au lieu de 3 semaines de travail pour acheter le dernier Iphone il nous en faudra 6. Mais l’Iphone, ce n’est pas essentiel en décroissance… 22/
Par contre certaines matières premières (métaux rares, combustible nucléaire, produits chimiques….) ou autres produits manufacturés indispensables (matériel médical, électronique, machine de production….) deviendront difficile à s’approvisionner. 23/
➡️ Défi #5: gérer l’augmentation du coût des importations essentielles. 24/
Afin de palier à ces dépendances nouvellement très coûteuses, on devra réintégrer certaines industries 🏭sur notre territoire (et pour les matières 1ères, il faudra apprendre à s’en passer, non pas parce qu’elles manquent, mais parce qu’on ne pourra plus les payer) 25/
➡️ Défi #6; retrouver notre souveraineté industrielle (dont savoirs faire 🧠) 26/
On voit bien que la décroissance, si elle n’est pas adoptée à un niveau mondial 🌎, mènera inéluctablement à isoler le pays et à provoquer son déclassement. 27/
➡️ Défi #7 (hors catégorie): convaincre le monde d’adopter (rapidement) un régime similaire (ou compatible) alors même que notre leadership économique et géopolitique aura dégringolé. Il faudra de bons commerciaux, surtout si d’autres pays ont réussi autrement. 28/
Maintenant que l’on a vu certains défis « structurels » qu’implique le régime décroissant, faisons le point sur l’adhésion du peuple français. 29/
La 1ère étape sera de susciter suffisamment d’adhésion 🗳pour qu’un candidat décroissant puisse prendre le pouvoir. 30/
Les français devront à la fois avoir une vision de long terme, ne concernant pas forcément leur propre génération, et une vision globale, du fait que les bénéfices de leurs efforts seront davantage ciblés vers les pays du sud que vers les pays du nord. 31/
Ça serait assez inédit à une époque très individualiste 😑. L’actualité contemporaine fourmille d’ailleurs de « stress test » démontrant une rigidité certaine des français aux réformes. Les Gilets Jaunes sont un bon exemple. 32/
Les partis prônant des changements structurels majeurs (partis anti-capitaliste par ex.) font des scores minoritaire aux élections. On aura d’ailleurs un bon retour de l’adhésion des français avec le score de D.Batho, candidate 2022 officiellement décroissante. 33/
➡️ Défi #8: susciter suffisamment d’adhésion 🗳pour se faire élire au pouvoir 👑 (avec une majorité suffisante pour conduire les réforme) 34/
En imaginant qu’un parti décroissant atteigne le pouvoir. Il faudra maintenant le conserver. La décroissance n’est pas vraiment compatible avec l’alternance politique. 35/
Ce changement radical et nouveau créera forcément des colères 🤬, des déceptions 🥺 et des désillusions 😒, principalement chez les populations qui contribueront le plus à l’effort. 36/
Le passage de la théorie à la pratique s’accompagnera nécessairement de certains compromis abaissant l’étendue des promesses, et l’absence de bénéfices palpables à court terme risque de peser sur le moral. 37/
Certains mécontents de voir leurs conditions se dégrader🚫seront tentés par les pays ayant fait le choix de la technologie, qui ne manqueront pas d’arguments pour attirer les talents 🤑, profitant ainsi de cette situation. 38/
La décroissance est un régime particulièrement exigeant, et sa nécessaire stabilité devra être conditionnée par une adhésion majoritaire sur le long cours. Le risque de devoir forcer cette adhésion si le pari de la « décroissance heureuse » est perdu n’est pas nul. 39/
Le spectre d’un renforcement de l’autorité 👮permettant la continuité du régime sera tentant, menaçant ainsi les libertés individuelles et in fine la démocratie. 40/
➡️ Défi #9: préserver l’adhésion du peuple sur le long cours, sans compromettre la démocratie 41/
Cela fait 9 challenges d’ampleur, rarement abordés en profondeur par les décroissants qui ne se focalisent que sur l’après transition, et souvent sur les cotés seulement positifs 42/
Et pour corser le tout, ces challenges devront être surmontés dans les prochaines années (~30 ans max) pour que la décroissance soit efficace contre le réchauffement climatique 43/
Même T. Parrique, notre spécialiste français du sujet n’aborde pas le « comment faire » dans sa thèse de 800 pages. Voici un extrait de l’introduction au chapitre « Recipes for Degrowth » /44
Donc pour revenir au sophisme de la décroissance « solution par défaut »: Ce n’est donc pas parce que l’on aurait démontré que la technologie n’était pas une solution que ça implique que la décroissance en est une. 45/
Si vous voyez une personne vous vendre la décroissance comme une solution au changement climatique: - Soit c’est un naïf, qui a une approche superficielle ou qui ne mesure pas la profondeur des changements - Soit c’est un charlatan 🤡 https://www.globalpolicyjournal.com/blog/23/02/2021/degrowth-solving-impasse-magical-thinking FIN/

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PulluP
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Plein de gens ont déjà (très bien) résumé les principaux messages du rapport du Groupe 1 du GIEC, approuvé vendredi. Je voudrais revenir ici sur son impact plutôt que son contenu, et en particulier sur deux sentiments qu'il peut provoquer : la lassitude et l'impuissance. 1/..
1. La lassitude d'abord. Plein de gens ont le sentiment d'entendre la même chose depuis des années, sans que ça produise beaucoup d'effets. Ce n'est pas faux, mais le GIEC ne crie pas au loup : malheureusement, la réalité lui donne raison. 2/.. https://www.youtube.com/watch?v=32vc42CN0Gk
Le nouveau rapport contient bien sûr des avancées notables, mais le coeur du message est le même depuis le premier rapport de 1990. Et donc je pense qu'il faut pouvoir s'interroger sur le format des rapports : d'autres types de rapports seraient-ils plus percutants ? 3/..
Les rapports actuels sont des synthèses, longues et ardues. Peut-être faudrait-il des rapports plus courts mais plus réguliers, ou qui traitent de sujets plus spécifiques, par exemple. J'évoquais cela à la radio la semaine dernière. 4/.. https://www.franceinter.fr/emissions/un-monde-nouveau/francois-gemenne-et-enki-bilal
Ou alors publier en même temps les rapports des trois groupes, pour qu'on ait aussi des pistes de solutions. Le problème c'est que la procédure de rédaction des rapports est tellement cadenassée qu'il est très difficile de changer de format ou d'introduire de nouveaux sujets. 5/.
2. L'autre sentiment qui se développe est celui d'impuissance, qui peut amener au fatalisme ou au survivalisme. Et c'est vrai qu'une grande partie de la solution nous échappe : l'Europe, aujourd'hui, ne représente plus que 15% des émissions mondiales. 6/..
Cela veut dire que la lutte contre le changement climatique ne se joue plus vraiment à Paris ou à Bruxelles, ni même à Washington ou Pékin, mais à Mexico, Delhi, Lagos et Djakarta. Certains pays élisent des dirigeants qui s'en fichent complètement... 7/.. https://www.latribune.fr/economie/international/climat-l-australie-premier-exportateur-de-charbon-reste-insensible-aux-alertes-du-giec-890425.html
...et d'autres doivent composer avec plusieurs impératifs: le climat, mais aussi le développement, la lutte contre la pauvreté, etc. Cela implique qu'il faut sortir d'une vision nationale, de l'action climatique : il ne s'agit pas de "faire sa part" comme on l'entend parfois. 8/.
Or, notre raisonnement sur nos réductions d'émissions est trop auto-centré : on cherche surtout à réduire nos propres émissions, alors qu'il faut aussi travailler à réduire celles des autres. Un bon exemple est le débat sur la technologie. 9/..
On discute de nucléaire ou de voitures électriques, mais ce sont des technologies de riches : si vous n'avez ni réseau électrique ni réseau routier, ces technologies vous seront inutiles. Or, l'enjeu est là. Le reste, c'est surtout de l'agitation. 10/..
Sans compter que l'empreinte carbone des pays européens est composée à 40-60% d'émissions importées, c'est-à-dire associées à des produits fabriqués ailleurs mais consommés ici. D'où l'urgence d'agir ensemble, sinon on sera condamné à l'impuissance. 11/11 https://www.lalibre.be/planete/environnement/2021/08/09/il-faut-definir-comment-agir-ensemble-et-non-plus-chacun-de-son-cote-3IGJLOZK7JCI7A4ZSLW7UCP3NU/
PS: Un autre avis sur le format des rapports et leur séquence de publication, par un ancien auteur principal du GIEC, Mike Hulme. https://mikehulme.org/the-ipccs-mistaken-science-first-approach-to-climate-change/

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François Gemenne
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1/25 Même si cela peut gêner, embêter, agacer... Il me paraît nécessaire de faire un thread pour rappeler qu'il reste indispensable de maintenir les mesures barrières/distanciation y compris pour les vaccinés...
2/25 On sait que face à un virus respiratoire, un vaccin injectable ne peut pas protéger efficacement contre le portage virale, au moins nasal. Réfuté par certains avant campagne vaccinale, ce fait s'est avéré exact pour la COVID qui ne fait pas exception
Florian Krammer @florian_krammer119) However, these injected vaccines are poor inducers of mucosal antibodies in the upper respiratory tract which is mostly protected by secretory IgA1. This might lead to immunity that protects the lung (mild/no disease) but still allows for infection and potentially for... twitter.com
3/25 La vaccination ↘ cependant la transmission et plus la population se vaccine largement, plus la lutte contre la propagation virale gagne en efficacité. Cependant, il ne faut pas croire qu'il suffit de vacciner pour stopper la circulation virale...
4/25 Entendre qu'un vacciné ne serait plus contaminateur est simplement faux, et ne fait qu'inciter à des comportements propices à la propagation virale et donc à l'aggravation/pérennisation de la crise sanitaire...
5/25 Des exemples de clusters entre vaccinés, y compris en extérieur, sont déjà documentés (notamment depuis l'arrivée de Delta), comme ce cas de cluster dans un mariage en plein air : https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.06.28.21258780v1
6/25 Mais ce n'est pas tout. Il faut aussi revoir les données scientifiques obtenues par le passé, à la lumière des nouvelles informations concernant le variant Delta désormais ultra-majoritaire...
7/25 Au moins 2 études ont montré que la vaccination ↘ la transmission virale via 2 phénomènes : A] ↘ d'environ 6 jours de la durée d'excrétion virale, passant de 9-10j chez non-vaccinés à 3-4j chez vaccinés...
8/25 Ce délai est lié au temps nécessaire à l'élaboration d'une immunité neutralisante, n'apparaissant qu'à partir de ~J7 de l'infection chez un non-vacciné, alors qu'elle est active dès J0 chez un vacciné...
9/25 B] ↘ de la charge virale, soit de 40% ( https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2107058 ) soit d'un facteur x2 à x4 ( https://www.nature.com/articles/s41591-021-01316-7 )
10/25 Il faut cependant noter un point important : ces 2 études ont été réalisées AVANT l'essor de Delta ! La 1ère, réalisée au Texas entre 12/2020 et 04/2021 La 2ème, réalisée en Israël entre 12/2020 et 02/2021
11/25 Or depuis, Delta est devenu ultra-majoritaire et une nouvelle étude a montré qu'il induit des charges virales 1000x plus élevées que ce qu'on observait avec les variants précédents ! https://virological.org/t/viral-infection-and-transmission-in-a-large-well-traced-outbreak-caused-by-the-delta-sars-cov-2-variant/724
12/25 Cela m'amène au point central de ce thread = il est nécessaire de maintenir les mesures barrières/distanciation y compris pour les vaccinés, et notamment masque systématique : - en intérieur - en extérieur si <2m entre individus ou si foule
13/25 Pour comprendre pourquoi, un fait simple : d'un côté une ↘ de charge virale de 40% ou x2 à x4 grâce à la vaccination de l'autre ↗ de charge virale x1000 à cause du variant Delta...
14/25 Au bilan, certes un vacciné aura tjs une charge virale 40% ou 2 à 4x plus faible qu'un non-vacciné MAIS à cause de Delta, la charge virale d'un vacciné restera donc tjs 250 à 600x supérieure à ce qu'on observait avant l'arrivée de Delta et de la vaccination !
15/25 Il faut donc bien comprendre que s'appuyer sur la SEULE vaccination pour espérer contrôler l'épidémie est une grave erreur car elle ne suffira pas à éviter une transmission virale nettement plus intense que ce que nous avons connu jusqu'ici...
16/25 La vaccination est indispensable, et pour TOUS afin d'avoir la ↘ de transmission et ↘ d'impact hospitalier les plus fortes possibles, MAIS elle ne sera pas suffisante, et devra être associée à des mesures barrières, distanciation, ventilation...
17/25 Même si la circulation pourrait se faire à "bas bruit" grâce à la vaccination (formes asympto ou paucisymptomatiques), elle permettra toujours au virus de se répliquer+++, donc muter+++ et d'évoluer rapidement...
18/25 Or il faut bien comprendre qu'avec une pop largement immunisée, par la vaccination MAIS aussi par les infections+++ que la vague Delta va provoquer, le virus va subir une pression de sélection immunitaire de plus en plus forte...
19/25 Celle-ci va conférer un avantage sélectif aux variants dotés du plus fort échappement immunitaire (résistance à la neutralisation par les anticorps), qui vont donc avoir une transmission plus efficace que celles des autres variants, et vont donc devenir dominants...
20/25 Or on sait désormais que les Acs, et notamment les anticorps neutralisants, sont le principal support de la protection immunitaire contre la COVID. De tels variants dotés d'échappement immunitaire seraient donc susceptibles de ↘ significativement l'efficacité vaccinale...
21/25 Voici 2 études présentées par le Dr. Topol et montrant une nette corrélation entre niveau de production d'Acs induit par la vaccination ET efficacité vaccinale :
Eric Topol @EricTopolThe level of neutralizing antibodies induced by covid vaccines correlates with protection from symptomatic infection, 2 important papers with independent replication @NatureMedicine 1/2 twitter.com
22/25 Et l'avis du Pr. Krammer (vaccinologue) au sujet du rôle des Acs neutralisants dans l'efficacité vaccinale : "quand ils sont un marqueur de la protection, ils en sont généralement aussi le support"
Eric Topol @EricTopolAnd @florian_krammer has an insightful perspective piece on the implications of these 2 reports, a first step towards a correlate of protection @NatureMedicine twitter.com
23/25 Je comprends que maintenir ces mesures y compris pour les vaccinés peut-être ressenti comme un vrai "emmerdement" mais c'est indispensable pour : A] pleinement bénéficier de la ↘ de l'impact hospitalier des infections...
24/25 B] ralentir la circulation virale et donc ↘ ses capacités évolutives, condition indispensable pour préserver l'efficacité vaccinale et éviter de revenir à une situation encore pire que le printemps 2020 avec des variants devenus désormais bcp plus transmissibles...
25/25 Désole d'être tjs le "Cassandre" de service mais il y a les annonces politiques, et il y a les réalités biologiques. On peut négocier avec les premières, malheureusement, ce seront tjs les secondes qui auront le dernier mot.

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Claude-Alexandre GUSTAVE
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Je le dis tout de go, je suis, en tant que communiste libertaire, pour l’obligation vaccinale. Comme certaines et certains vont être surpris qu’on puisse être à la fois libertaire et pour une obligation collective, j’explique pourquoi ⬇️ THREAD
Outre ses menaces antisociales (retraites, assurance-chômage, voir le communiqué de l’@unioncolib à ce sujet…), le discours de Macron de lundi soir a provoqué un débat sur l’obligation vaccinale, bien au-delà de celle des soignants.
Du côté des organisations syndicales (CGT, SUD) et d’extrême gauche (UCL, NPA, LO...), les critiques au gouvernement portent essentiellement sur le rythme de la vaccination, le manque de pédagogie, le mépris pour les soignant·es, la casse du service public qui se poursuit…
...les profits délirants de l’industrie pharmaceutique, cadenassés par des brevets honteux qui entravent la production des pays moins riches. Il faut socialiser la production, exproprier les capitalistes, casser les brevets, et convaincre de se vacciner plutôt qu’y contraindre.
Toutes cette critique politique et sociale, on la retrouve dans le flot de réactions individuelles sur les réseaux sociaux. Mais ce qu’on trouve aussi 😞 c’est une indignation contre le principe même de l’obligation vaccinale.
L’opposition à cette obligation se fonde sur trois arguments : 1⃣ la dangerosité des vaccins ; 2⃣ l’illégitimité du gouvernement pour décréter cette obligation ; 3⃣ la liberté individuelle.
1⃣ Sur la dangerosité des vaccins, je balaie sans m’attarder : consensus scientifique mondial, chiffre de plus de 1 milliard de personnes vaccinées avec un taux dérisoire de problèmes, etc. Le rapport coût/bénéfice est amplement démontré, donc je n’y reviens pas.
2⃣ Que le gouvernement soit illégitime, je suis d’accord à 100 %, et j’ajouterai que de toute façon, dans le cadre de l’État capitaliste, un gouvernement quel qu’il soit est avant tout là pour gérer le système. Mais une fois qu’on a dit cela ? Quelle alternative indique-t-on ?
Quand on est révolutionnaire, et pas juste un anarcho-individualiste qui prend la pose, on se doit de penser à la façon dont on aurait affronté une telle épidémie dans le cadre d’une société communiste et libertaire. A l’équilibre entre liberté individuelle et règle collective.
3⃣ Alors, la liberté individuelle : peut-on, en son nom, rejeter l’obligation vaccinale ? C’est à mon avis une posture difficilement tenable…
...A partir du moment où les épidémiologistes statuent que l’éradication passerait par une couverture vaccinale à 90 %, la nécessité d’y parvenir peut signifier, à un moment, obligation collective.
Rappelons qu’on ne se vaccine pas que « pour soi » ; on se vaccine aussi et surtout « pour les autres ». Ce n’est pas une question de liberté individuelle, mais de sécurité collective.
Dans cette mesure, l’obligation vaccinale correspondrait à un choix de société beaucoup plus franc qu’une obligation insidieuse, qui consisterait à pourrir la vie des non-vacciné·es en les excluant de la vie sociale à l’aide d’un #PassSanitaire.
❎ Contre la politique du #PassSanitaire, pour la vaccination obligatoire : voilà une politique cohérente. ❎ Face à une nécessité sociale, mieux vaut un principe d’égalité qu’un principe d’exclusion.
Il y a bien d’autres obligations, qui n’ont rien de choquant. Respecter les limitations de vitesse sur les routes ? Cela relève d’une obligation collective, pas d’un libre choix individuel…
Le principe de l’école gratuite, laïque et obligatoire ? C’est un bon principe, même s’il est mis à mal par l’État néolibéral. Idem du principe de la vaccination gratuite et obligatoire (DTP, ROR…) des enfants. On pourrait multiplier les exemples.
Après, il peut y avoir un débat sur la façon dont on communique là-dessus. 🤨
Le gouvernement a choisi, pendant des mois, d’affirmer que la vaccination relèverait d’un libre choix individuel... ce qui n’a pas trop de sens dans le cadre d’une campagne vaccinale pour juguler une épidémie.
Ça faisait libéral, mais je pense surtout que c’était tactique. En effet, une fois que 70% de la population se sera faite vacciner volontairement, il deviendra naturel pour la majorité que tout le monde fasse sa part, et soit vacciné aussi.
Et les protestations des rétifs criant au « crime contre l’humanité » (#LalanneAbruti) et au fascisme seront de moins en moins audibles.
Le problème, c’est qu’en n’annonçant pas la couleur dès le départ, en laissant croire que la couverture vaccinale reposerait sur un libre choix individuel, le gouvernement a entretenu la confusion, il a nourri le relativisme, le scepticisme, et ça a encouragé le lobby antivax 😦
Après on pourra objecter que début 2021, la méfiance était élevée vis-à-vis de vaccins développés en un temps record et qu’il aurait été contre-productif d’annoncer d'emblée la nécessité d’une vaccination générale. Là-dessus, on peut débattre, je n’ai pas de certitude. 🤔
Pour conclure sur une note optimiste 😺 on peut espérer que l’opposition au vaccin se dissipera aussi vite que les polémiques autour de l’interdiction de fumer dans les bars et restaurants, en 2006-2007.
A l’époque aussi on a eu droit aux cris d’orfraie, aux indignations contre « la dictature », « le fascisme qui vient », l’« apartheid », etc. au nom de la liberté individuelle des fumeurs.
En quelques mois d’application, toute trace d’indignation avait disparu, et tout le monde convenait que cette obligation relevait du bon sens…

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Guillaume Davranche
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Les superyachts ne sont pas simplement une monstruosité du capitalisme; c'en est aussi la banalité: violence sociale, saccage environnemental, évasion fiscale, indécence absolue, exhibition ostentatoire et folie furieuse au final. Thread sur ce livre passionnant de Grégory Salle
Grégory Salle propose de prendre les superyachts "au sérieux" parce qu'ils ont un pouvoir de révélation: leur extravagance est à l'image d'un système qui l'est lui aussi. Il n'est donc pas d'abord question de les voir comme caprices ou excentricités mais plutôt comme des indices.
L'explosion monstrueuse (car ce sont bien des monstres) des superyachts se situe à l'intersection de réalités plus générales: envolée des inégalités économiques, accélération du désastre écologique, inéquité juridique. D'où le regard porté sur eux, comme pour un effet de loupe.
Et d'abord, la taille de ces monstres: leur longueur moyenne est de 45 mètres; mais la moyenne des 100 plus grands est de 100 mètres (soit la longueur d'un terrain de rugby). Le plus grand atteint 180 mètres mais la surenchère est incessante: on annonce le prochain à 220 mètres.
On parle bien de superyachts, qui accueillent une poignée de personnes à leur bord hein. Une vingtaine avec souvent au moins autant voire le double de personnel, considéré comme autant de "serviteurs". Evidemment, leurs conditions de travail sont évoquées dans le livre et c'est…
"un envers du genre disciplinaire, fait d'horaires dérogatoires et de docilité de rigueur, d'entassement dans des cabines exiguës et d'intenses cadences de travail pour assurer une disponibilité permanente". Pressions, tâches exténuantes et exigences aberrantes, harcèlements…
Mais sur les conditions de travail (avec là aussi monstruosités et accidents mortels passés sous silence…), "nul zèle policier en la matière, un peu comme pour la fraude fiscale": oui parce que maquis juridique, eaux internationales, extraterritorialité quant au droit du travail
Alors l'indécence, elle déborde de partout sur ces superyachts. Le livre ne manque pas d'anecdotes stupéfiantes (comme ces "pommes de douche de la taille d'un capot de voiture" consommant plus de 45L d'eau par minute, capables de faire jaillir à volonté de l'eau ou du champagne).
Monstruosités comme ces œuvres d'art saccagées par inadvertance dans les superyachts -oups… Exemple: un tableau de Basquiat sur lequel les enfants d'un armateur lancent un bol de cornflakes, les tentatives de l'équipage pour nettoyer l'œuvre aggravant le désastre (Bean, en vrai)
Monstruosité: la pollution désastreuse que les superyachts provoquent. Consommation du Motor Yacht A: 2000 litres de carburant par heure (il faut près d'un million et demi de dollars pour faire le plein -soit plusieurs dizaines voire des centaines de milliers de litres de gazole)
• 2016: le superyacht de l'homme d'affaires Paul Allen a gravement endommagé 1300 m2 de récif corallien aux îles Caïman • 2020: le superyacht du propriétaire d'un fonds spéculatif a saccagé un atoll de Bélize classé patrimoine mondial par l'Unesco …
Même en provoquant une pollution monstrueuse (de l'amont -le préjudice causé par l'extraction des métaux utilisés- à l'aval -l'émission de gaz d'échappement mais aussi les rejets d'eau souillée et de détergents), les propriétaires de superyachts ont l'indécence du greenwashing…
Absolument! Même si la flotte des 300 plus gros superyachts émet 285000 tonnes de dioxyde de carbone par an (davantage que des pays entiers), les porte-parole du secteur parlent "développement durable", "soutenabilité environnementale" et… climatisation à bord moins énergivore.
Ce désastre environnemental porte aussi sur les ravages infligés à la posidonie, plante marine présente uniquement en Méditerranée et à laquelle G. Salle consacre de belles pages. Elle est un support de biodiversité et joue un rôle majeur pour limiter l'érosion. Mais saccagée.
Écocide: "toute action généralisée comprise dans une liste d'infractions qui cause des dommages étendus, durables et graves à l'environnement naturel, commise délibérément et en connaissance de cette action". > "On voit mal ce qui empêche cette définition de s'appliquer ici."
"J'ai une blague, s'esclaffe Bill Duker, un ancien avocat d'affaires reconverti dans l'informatique après avoir été révoqué du barreau pour escroquerie. Si le reste du monde apprend ce que c'est que de vivre dans un yacht comme celui-ci, on va ressortir la guillotine."
Le tout sur fond de fraude et évasion fiscales (que les concernés peuvent bien nommer "optimisation") avec pavillons de complaisance dans lesdits "paradis" fiscaux (tant le sens des mots est tordu d'indécence).
Valeur basse des superyachts: 10 millions de $. Certains sont estimés cependant à 400, 500 ou 800 millions (chez ces gens-là on ne compte pas). Il faut y ajouter le coût annuel de l'entretien (estimé à 10% du prix d'achat: "plusieurs millions de $ pour assurer le simple usage".
Le livre est original et passionnant. Au-delà de ces monstres, il réfléchit aux rapports de production, aux inégalités structurelles et, si on peut dire, abyssales, à l'indécence et à la violence sociale. En somme, "les superyachts et leur monde", surtout leur monde.

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Ludivine Bantigny
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Chose promise, chose due. Voici une petite liste de recueils pour faire son entrée en poésie "contemporaine" (XXe et surtout XXIe siècle). Pour comprendre un peu le pourquoi du comment et avoir des extraits ⬇️⬇️⬇️
1/ J'ai délibérément gardé un seul recueil par auteur•e, en choisissant souvent mon préféré ou le plus accessible. Libre à vous d'aller creuser un peu la biblio pour découvrir de nouveaux ouvrages.
2/ J'ai souvent choisi des recueils et des éditions accessibles (en termes de prix mais aussi de distribution). Je regrette que cela conduise à une sur-représentation des géants éditoriaux, souvent frileux en termes de poésie contemporaine (coucou Gallimard), mais il me semble
qu'il s'agit là de la meilleure porte d'entrée pour celles et ceux qui ne sont pas des lecteur•ices "habitué•es". Je prendrai peut-être un jour le temps de vous parler de mes ouvrages préférés issus de petites maisons indépendantes qui mériteraient plus de soutien.
3/ Il s'agit plus ou moins d'un classement fondé sur un seul critère : l'accessibilité. Disons que plus un livre est bas dans le classement, plus il est "difficile" à lire (de mon seul point de vue personnel). J'ai donc pensé que les premiers de la liste auraient plus de chances
de toucher celles et ceux qui se sentent plus à l'aise avec la prose ou avec des formes plus traditionnelles, et qui ont un peu de mal avec la poésie hermétique ou expérimentale. Cela dit, ce classement reste vraiment du à peu près et complètement subjectif.
4/ Bien sûr, les manquant•es sont légion. Qu'ils ou elles soient connu•es (Jean-Marie Gleize) ou moins (Lydie Dattas). On ne peut de toute façon pas tout mettre. Celles et ceux qui le souhaitent pourront les rajouter en commentaires ou autres tweets cités...
5/ Pour les auteur•es en gras, j'ai mis des extraits dans la suite de ce thread. Pour les autres, des fragments se trouvent facilement sur internet et en particulier dans les "anthologies permanentes" du site Poezibao.
6/ Bonne lecture et bonnes découvertes ! Et maintenant, place aux extraits :
Christian Bobin, Autoportrait au radiateur
Cécile Coulon, Les ronces
Marie de Quatrebarbes, Voguer
Edmond Jabès, Le Seuil Le Sable
Carole Darricarrère, Le (Je) de Léna
Jacques Dupin, Gravir
Gérard Titus-Carmel, & Lointains
Anne Portugal, Et comment nous voilà moins épais

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Le Marquis de Zad

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This is perfect

J’achète (très) rarement des trucs et quand je le fais, je trouve des « produits pour toute la vie ».

Mon dernier achat : ces pochettes en Dyneema, indestructibles et ultralight. Parfait pour organiser mon sac à dos.

Et vous, quels sont vos « produits pour toute la vie » ?

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J’achète (très) rarement des trucs et quand je le fais, je trouve des « produits pour toute la vie ».

Mon dernier achat : ces pochettes en Dyneema, indestructibles et ultralight. Parfait pour organiser mon sac à dos.

Et vous, quels sont vos « produits pour toute la vie » ?

Journal d'une décadence française
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[Comment militer efficacement ?] Et éviter les erreurs de débutants ? Aux USA j'ai bcp compris et appris des techniques "d'organizing" américaines et des campagnes électorales auxquelles j'ai participé de près ou de loin, en tant que journaliste ou militant. [Thread]. 1/12
N'ayant pas de réelle expérience militante en France ce que je vais dire pourrais être interpréter comme de la condescendance ou de l'ignorance - je m'en excuse à l'avance si c'est le cas. 2/12
L'évidence c'est que le militantisme c'est un art et une science, et que cela s'apprend. (et c'est très fun). Il y a bcp d'erreurs à faire, la principale étant de chercher à ARGUMENTER pour convaincre. La seconde étant de chercher à convaincre les mauvaises personnes. 3/12
L'essentiel pour une campagne c'est de FORMER ses militants et volontaires (ne serait-ce qu'une heure en viso-conférence) et d'IDENTIFIER les électeurs potentiels pour ne pas perdre un temps précieux à démarcher des causes perdues. 4/12
Autrement dit, il faut commencer par identifier les personnes susceptibles de vous suivre. Il y a de nombreuses méthodes pour cela, mais la pire est certainement d'aller faire du tractage au hasard dans la rue ou sur un marché d'une commune démographiquement désavantageuse 5/12
Ensuite, la pire chose à faire lorsqu'on milite est de vouloir convaincre par la LOGIQUE et l'ARGUMENT. Lorsque deux personnes débattent, elles sont + susceptibles de finir la conversation renforcé dans leurs positions respectives (dc plus éloignés) 6/12
À la place il faut faire appel à l'émotion et simplement présenter sa sensibilité, expliquer pourquoi vous défendez votre candidat, ce que son programme signifie pour vous. Et éviter d'entrer dans un débat d'idée à tout prix. 7/12
Ex : je vote Bernie Sanders parce que je tiens à ma santé et j'en peux plus des assurances privées, je voudrais avoir un système public gratuit sans franchises comme dans tous les pays développés à l'exception des USA. Ca me permettrait de ne + avoir peur financièrement... 8/12
9/ La déléguation et la décentralisation sont essentielles (distributing organizing) tout comme le fait de rendre le militantisme fun et d'impliquer ses proches (le relational organizing) https://theintercept.com/2020/01/03/bernie-sanders-democratic-party-2020-presidential-election/
10/ Le relational organizing repose sur l'idée que nos amis et proches sont plus suceptibles d'être réceptifs si nous leur parlons de notre candidat, plutot que s'ils en entendent parler par un inconnu. Sanders a mis tout un système en place pour militer "de proches en proches".
11/ ensuite il y a des techniques bien établies (des scripts) à utiliser pour rallier des électeurs et les convaincre de militer avec vous (un autre aspect important : chercher à augmenter continuellement la masse de militants). Et de nombreux principes à respecter.
12/ Il y aurait bcp d'autres choses à dire. Mon coauteur @c_pairot va bcp plus loin dans son manuel "N'allez plus (seulement) voter" qu'il cherche à faire éditer. Vous pouvez le soutenir et recevoir 1 extrait de son manuscrit en remplissant ce formulaire : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSeHT9Ow3BtJ1WyCBFiCSuFcff_qrwADwtiMWKOVgA5IJW-TBA/viewform
(un bon militant ne termine pas une conversation ou un thread sans obtenir de son interlocuteur un "commitment" - un engagement) ;-)

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Politicoboy

Totalement fan de cette campagne TV5 Monde ! 🤓

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Pour changer et apporter un peu de positif, pourriez-vous svp me citer le nom d’une entreprise ou initiative que vous trouvez écolo/éthique ?

S’il s’avère que c’est le cas après vérification, j’en ferai bon usage, promis 😇⤵️

(auto-promo OK)

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Bon Pote

Pour changer et apporter un peu de positif, pourriez-vous svp me citer le nom d’une entreprise ou initiative que vous trouvez écolo/éthique ?

S’il s’avère que c’est le cas après vérification, j’en ferai bon usage, promis 😇⤵️

(auto-promo OK)

📹 | Making an escalator out of cardboard.

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📹 | Making an escalator out of cardboard.

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Thread : Vous pensiez connaître Emmanuel Macron ? Ces exploits dont le président ne s’est jamais vanté (1/75) ⤵️
Génie informatique et hacker amateur, Emmanuel Macron supervise la formation traitement de texte de Nathalie lors d’une visite à l’hôpital Necker en 2017. Elle lancera le célèbre logiciel Zoom l’année suivante.
Le 17 avril 2018, Emmanuel Macron, en visite chez Dassault à Merignac, construit un Rafale à mains nues et détecte au passage l’origine des pannes sur les Boeing 737 Max.
« Tu as mal ? Eh bien, arrête d’avoir mal ». Voilà les mots adressés à cette dame anonyme, en juillet 2018, à l’aéroport de Beauvais. 5 mois plus tard, Annette devenait championne de France du 110m haies catégorie senior.
En décembre 2018, c’est la tuile chez Bocuse : il n’y a plus de truffes pour la soupe VGE. C’était sans compter sur l’odorat surdéveloppé du président qui, après 3h de fouille frénétique, réapprovisionnait la filière à lui seul.
Le célèbre concours d’apnée de l’Elysée est remporté par Emmanuel Macron en 2019 (voir photo). Le record de Félix Faure est cependant toujours actif.
Devant les caméras du monde entier, Emmanuel Macron tourne symboliquement le dos au professeur Didier Raoult et met fin à la crise des gilets jaunes.

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Romain Challand
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Historically, the land & ocean sink have removed about one-half of the anthropogenic CO₂ emissions. If we mitigate successfully in the future, the sinks will take up less CO₂ since emissions are lower, but they will be replaced by 'engineered sinks'. 1/n
This is a more detailed figure showing the anthropogenic CO₂ emission sources (top), & the land and ocean sinks (with the balance remaining in the atmosphere). Bread & butter carbon cycle... 2/ https://www.globalcarbonproject.org/carbonbudget/index.htm
As we mitigate, the land & ocean sinks take up less, but engineered sinks (eg BECCS) & afforestation increase. If the land sink is included as an emissions source, then emissions still need to go to zero about the same time (dashed line). Fig based on https://science.sciencemag.org/content/355/6331/1269 3/
Why would one add land sinks to emissions? As an experiment! UNFCCC inventories do partially include some 'natural' sinks in as anthropogenic emissions (green in right panel). The figures above take anthropogenic as the blue box. 4/ https://www.carbonbrief.org/guest-post-credible-tracking-of-land-use-emissions-under-the-paris-agreement
These differences are not minor... Net land-use emissions based on scientific studies (blue) are about 4GtCO₂ higher than those based on UNFCCC inventory definitions (green)... 5/ More details: https://rdcu.be/bHT2p
Some countries / regions are starting to include the UNFCCC land-sink in their emission targets (NDCs), such as the EU27. This makes net-zero much easier. It may be ok, but it is on a slippery slope of definitions... Sweden, eg, will almost be at net-zero if including sinks 6/
What would happen if we said 'bugger it' & let countries allocate their entire land-sink to anthropogenic emissions? Some would get a short-term boost, but if mitigation happens, the sink vanishes. It may even make mitigation harder as it is necessary to protect the sink. 7/
Back to the original figure, some will note the obvious inconsistencies in historical emissions & land-sink. The future sink is based on MAGICC, & would require digging into weeds to understand if there is an inconsistency with history. I will ignore for now! 8/
How to incorporate the 'land sink' into climate targets is going to be a big discussion in the years ahead. Countries will be finding whatever way to become net-zero. But, since the sink declines with mitigation, it may not matter? This thread is just a background... /end

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Glen Peters
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Je n’avais encore jamais parlé de décroissance ici, mais une énième histoire entre @ConstruirAvenir et @AEffondrement m’a convaincu de le faire. ⬇️⬇️⬇️
En revanche, contrairement à mon habitude, ce thread n’est pas de la vulgarisation et ne contient aucune source pertinente, il s’agit juste de mon humble avis sur ce sujet oh combien épineux.
Et si je n’en ai jamais parlé, C’est que le sujet me met mal à l’aise car je n’arrive pas à avoir un avis clair, je n’arrive pas à savoir si je suis pour ou contre, si c’est une solution viable ou non.
Alors on va sûrement me taxer de « centrisme », de défendre le statu quo, de faire du « en même temps », mais je n’y peux rien : le sujet est tellement complexe et implique tellement de choses, que se faire un avis définitif est pour moi impossible pour le moment.
Et croyez-moi que j’aimerais mieux avoir une conviction plus nette sur ce sujet, ce serait beaucoup plus confortable que de rester dans l’indécision.
D’un côté, et pour plusieurs raisons, la décroissance me parait un truc complètement sensé, et qui pourrait en effet être nécessaire pour atteindre nos objectifs écologiques.
Je pense à ma grand-mère qui a conservé les mêmes objets pendant toute sa vie, de sa vaisselle à sa literie, en passant par ses coussins ou ses meubles. Certains objets traversaient même les générations.
Maintenant, que ce soient les meubles, les fringues ou surtout les objets techniques, rien ne dure. On renouvelle constamment tout, et on achète des trucs dont on n’a pas besoin.
Aujourd’hui, on peut avoir des habits pour 5 euros, des jouets de gosses pour 1 euros, et on n’a jamais alloué aussi peu d’argent pour se nourrir. Cette incitation à la consommation, à titre personnel, me gêne, et en plus je ne pense pas qu’elle contribue vraiment à notre bonheur
Dès lors, je ne trouve pas du tout aberrant de vouloir ralentir la machine et de revenir à plus de sobriété. Mais, d’un autre côté, je suis loin d’être d’accord avec certains arguments décroissants, qui me semblent souvent faire des raccourcis un peu trop rapides.
Le premier argument, que l’on trouve partout (et que vous avez sûrement déjà vu ou entendu) c’est : « il est illusoire de penser qu’on puisse avoir de la croissance infinie dans un monde fini ».
Déjà, cette notion de croissance est un truc complexe, et il ne me semble pas qu’on puisse simplifier autant les choses. Car c'est étroitement associée à la notion de valeur, et la valeur d’un objet n’est pas forcément liée à la quantité de ressources qu’il faut pour le créer.
Par exemple, un repas de chef étoilé a 100 fois plus de valeur qu’un repas de supermarché pour une quantité de ressources allouée à peu près similaire.
Dès lors, on peut très bien imaginer qu’une croissance économique n’est pas forcément corrélée à une augmentation des ressources nécessaires, et donc pas forcément corrélée à une augmentation de l’impact écologique.
Et ensuite, il ne me semble pas qu’on puisse restreindre le débat à un faux dilemme du type « décroissance ou croissance infinie ». On peut aussi envisager à terme une stagnation il me semble.
Le deuxième argument dont je voulais parler, c’est celui de l’absence supposée de découplage possible entre croissance économique et émissions de GES. Cet argument est en général appuyé par plein de graphiques et d’études, mais ce n’est pas pour ça que je le trouve pertinent.
Car ces graphiques et ces études se basent sur le monde actuel et passé et montre que jusque-là, ce découplage n’a pas eu lieu. Mais peut-on se baser sur le monde actuel pour présumer ce qu’on peut / doit faire ?
Par le même raisonnement, comme aucun pays n’a réussi à diviser son impact carbone par 10, pouvons-nous en conclure que c’est impossible ?
Si on changeait toutes nos chaudières émettrices par des pompes à chaleur alimentées par du nucléaire, on diminuerait nos émissions d’un tiers, alors que pourtant ces deux technologies sont compétitives économiquement.
On aurait bien une baisse des émissions sans pour autant avoir une baisse de croissance (ou pas trop), donc bien un découplage entre les deux, non ?
Mais ce qui me gêne le plus dans la décroissance, c’est le *comment*. Qu’il soit salutaire (voire essentiel) de décroître, pourquoi pas. Mais comment on fait ?
Comment on fait pour convaincre une population de consommer moins alors qu’une simple hausse de quelques centimes du prix du carburant est susceptible de générer une insurrection ? Alors que le pouvoir d’achat est le sujet de préoccupation numéro un des ménages ?
Et si on n’y arrive pas (ce qui est + que probable, ne nous voilons pas la face), comment on peut faire pour l’imposer à la population dans un pays démocratique comme la France ? Quelles sont les mesures/les décisions qui nous permettront d’être sur une trajectoire décroissante ?
Quelles seront les conséquences de cette décroissance sur la vie des gens, sur la compétitivité de notre pays par rapport à nos voisins ? Ce sont toutes ces questions (qui sont pour moi sans réponse) qu’il s’agirait à mon avis d’aborder.
Plutôt que de nous convaincre une énième fois du *pourquoi* il faut le faire, essayez plutôt d’aborder cette question du *comment*, du moins si vous voulez convaincre les gens comme moi.
Car pour le moment, même si cette décroissance me semble éminemment souhaitable malgré les inconnues qu’elle soulève, elle me parait aussi improbable, si ce n’est plus, que la possibilité de nous sortir de la crise climatique par technologie.
Mais je ne demande qu’à changer d’avis.

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Terre à Terre
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C'était avant la crise du Covid. Tout allait bien, alors, pour la jeunesse. Comme chacun le sait.
On peut comparer avec les évolutions de la décennie précédente.
Sur la méthodologie. Le niveau de vie se calcule en divisant le revenu disponible brut (RDB) du ménage par les unités de consommation de ce ménage. Le RDB prend en compte les loyers imputés des ménages propriétaires de leur logement.
Réflexion personnelle: Le niveau de vie annuel médian des moins de 30 ans était de 18170€ en 2018, soit env. 1500€ par mois. Étendre le RSA (564€ /mois) aux moins de 25 ans peut être un filet de sécurité utile aux + précaires mais n'aura presque aucun effet sur ces chiffres.
Ce qu'il faut pour la jeunesse ce n'est pas la charité mais des emplois non précaires et correctement rémunérés.

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David Cayla
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Les débats sur l'annulation de la dette détenue par la BCE sont vifs en effet : dans cet excellent article @RomaricGodin rend justice aux différentes positions. Pour le camp "annulationniste", puisque l'on a été ainsi baptisés, il y a deux mots d'ordre que Romaric Godin 1/5
Mediapart @MediapartAnnulation de la #dette publique: la pomme de discorde des économistes hétérodoxes – par @RomaricGodin twitter.com
a parfaitement compris : pragmatisme et stratégie. Et surtout une vision de la monnaie et de la création monétaire qui doit être profondément renouvelée. L'annulation n'est qu'une des étapes vers la monétisation. Je l'assume parfaitement : une dose de monnaie exogène permet 2/ 5
de compenser les défauts de la monnaie endogène. Un système dual est souhaitable : majoritairement endogène mais avec une dose de monnaie exogène, libre et sans dette, créée sous contrôle démocratique, pour corriger les défauts du système et servir d'arme de désendettement. 3/5
Car quoi qu'on en dise la dette n'est pas une panacée : il existe des moyens de faire autrement. La monnaie libre (ou l'annulation de dettes en échange d'investissements) permet d'ailleurs de contribuer au désendettement des acteurs privés et les pousse à investir 4/5
Bref, je vous recommande vivement la lecture de cet article car ce débat sur le rôle de la monnaie, dont l'annulation de dettes n'est qu'une partie, est loin d'être terminé ! 5/5

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Nicolas Dufrêne
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1/ Si les cabinets de consultance sont désormais sollicités en lieu et place de la haute fonction publique ou des chercheurs compétents, pour définir les "stratégies" étatiques, En Marche (EM) y a fait appel pour définir le programme de gouvernement du candidat Macron (EM).
2/ La ringardisation de la forme "parti", constituant un programme et formant des cadres, par la start-up de marketing politique, "En Marche" est passée par le recours au "Think-tanks", et en particulier à l'Institut Montaigne. https://www.liberation.fr/france/2021/01/10/institut-montaigne-la-think-planque-de-la-macronie_1810807
3/ Faux laboratoires d'idée, les think-tanks, où règnent les lobbies, participent, comme les cabinets de consultance, d'une indifférenciation entre sphère publique et privée. https://www.liberation.fr/france/2021/01/10/les-think-tanks-labourent-entre-labos-et-lobbys_1810806
4/ En Marche était du reste domicilié chez le directeur de l'Institut Montaigne, Laurent Bigorgne, président d’Agir pour l'Ecole et vice-président de Teach for France. L. Bigogne était "manager du pôle société” d'En Marche. https://www.lexpress.fr/actualite/politique/macron-son-mouvement-en-marche-intimement-lie-a-l-institut-montaigne_1780429.html
5/ L.Bigorgne est aussi l'ancien bras droit de Richard Descoings, à Science Po'. Aussi, son think tank est-il construit sur la figure de l'"expert", c'est-à-dire de l'usurpation du statut de savant.
8/ Soulignons que Guillaume Liégey, qui a orchestré la campagne de porte-à-porte d'En marche, était en 2008 l'un des consultants "mis à la disposition" de la commission Attali-Macron par le cabinet McKinsey. https://www.lesechos.fr/2017/01/macron-la-premiere-marche-1234148#3yjCmfTQgiC5PfqG.99
9/ Mais venons en à l'objet du thread. En quoi le recours aux experts de cabinets de consultance a-t-il changé la manière de concevoir un programme politique? Grace aux #MacronLeaks, nous pouvons faire une étude de cas concrète. [Thread sur McKinsey ⤵️]
Pr. Logos @Pr_Logos1/ Pour la mise en œuvre, désastreuse, de sa politique vaccinale, l'exécutif a fait appel à quatre cabinets de consultance: McKinsey, Accenture, Citwell et JLL; une pratique devenue commune par indifférenciation graduelle des sphères privées et publiques. twitter.com
10/ Le programme défense et sécurité du candidat Macron a été préparé par Guillaume de Raniéri, de McKinsey, dans un power-point, en utilisant les techniques de marketing: sondage, comparatif des positions des autres candidats (benchmark), éléments de langage (vision).
11/ Le point de départ n'est pas l'analyse rationnelle de la situation et des problèmes, mais le sondage. Et c'est intéressant: les sondés ne sont pas très préoccupés par les questions de sécurité, de terrorisme ou d'immigration.
12/ Ensuite, il s'agit de se démarquer des autres candidats, quand c'est possible, et sinon de leur sucer la roue. Benchmark. Le travail est fait avec une certaine rigueur, qui contraste avec le discours produit par ailleurs.
13/ Les trois thèmes sont ensuite découpés en 20 "sujets clés". Deux seulement donnent lieu à une proposition originale. Sur nombre de points, la stratégie d'alignement sur les autres candidats domine. Pour 5, tbd=to be defined… On appréciera: "laïcité: à l'anglo-saxonne (?)".
14/ Cela permet au consultant McKinsey de définir le discours à produire. Le résultat est stupéfiant, quand on le compare au discours d'Emmanuel Macron président, et à la politique réellement menée.
15/ McKinsey (Karim Tadjeddine et Eric Hazan) a été consulté aussi pour intervenir après une analyse "quanti"=quantifiée des "verbatims"=discours prononcés de Macron achetée à la société Proxem, spécialisée dans la transformation de longs textes en graphiques.
16/ On comprend qu'il faille payer des consultants experts pour tirer quelque-chose de ce type de représentation des discours supposé en avoir abstrait toute la substance en points de différentes tailles, en traits, en couleurs.
17/ L'ensemble vise à produire pour chaque segment électoral un discours optimisé pour sa réception. Ce que font les consultants experts, c'est l'exact opposé d'un travail d'analyse sur la société et d'un travail de création politique.
18/ Pour ce faire, les groupes de travail ont été chargés de produire des éléments que le candidat Macron peut piocher pour ses interventions. Il faut un témoignage qui fasse vrai, un élément chiffré, un élément de langage apprécié de tel ou tel segment électoral.
19/ La start-up de marketing politique s'appuie pour la plateforme américaine NationBuilder, système de «gestion de contenu» et de «gestion de la relation client» faisant website, fundraising et client base… https://www.numerama.com/politique/144986-quest-ce-que-nationbuilder-le-cms-qui-veut-sauver-la-democratie.html
20/ Pour En Marche, Nationbuilder a été calibré pour un fichage de 2,5 millions de personnes et a couté 52000$ pour 6 mois. Après remise de 30%.
21/ Pour être justes, il y a aussi eu des mémos spontanés ou sollicités (pour le thème ci-dessus, M.Goya recommandant l'arrêt de Sentinelle et H.Védrine de bichonner Poutine) mais on a le sentiment qu'ils servent à obtenir l'adhésion de ces personnalités plutôt que leur avis…
22/ Pour être précis, McKinsey n'apparait pas, loin s'en faut, à chaque page des MacronLeaks, composées pour l'essentiel de mails ennuyeux, sans grand intérêt pour qui veut comprendre comment marche le marketing électoral et la fabrication d'une marchandise politique comme E.M.

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Pr. Logos

VOYAGE VOYAGE
Le plus long voyage en train ininterrompu actuellement possible sur Terre: À partir de la côte portugaise, il est possible de voyager en train non seulement en Chine, mais aussi dans le sud du Vietnam, sur une distance de 17 000 kms.
Durée:13 jours. Prix 1.428,30€

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VOYAGE VOYAGE
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cher Jean-Luc, en camarade, électeur et militant je te le dis : j'ai lu ton article. tu y cites sans le nommer le rapport du CRIIGEN truffé de bêtises. d'ailleurs le vaccin français de SANOFI qui traine et traîne est également basé sur l'ARNm, qui n'est pas une thérapie génique
Jean-Luc Mélenchon @JLMelenchonL'AFP réduit mon post sur la stratégie de lutte contre la pandémie aux vaccins russe, chinois ou cubain. Coquins va ! La permanence de ce type de mépris pour son propre métier est rassurante. Lisez vous-mêmes et ne faites pas confiance à l'info officielle. twitter.com
une variante de vaccin à ARNm est explorée par Sanofi mais sans succès pour l'instant, faute sans doute de recherche forte en France. mais la technique n'est pas en cause, elle nous a permis de juguler Ebola !!
tu parles des vaccins russes ou chinois VS le vaccin américain. mais sais tu Jean-Luc que le vaccin "Pfizer" est surtout allemand ? car l'Allemagne, elle, finance la recherche. sais-tu que ni la chine ni la Russie ne nous donnent d'études sur leur vaccin ?
et pour cause, ces deux vaccins sont injectés a des millions de gens actuellement... sous un statut d'essai clinique !!
et revenons au rapport du CRIIGEN. celui-ci dit qu'il y a un risque de faire muter le virus avec une interaction entre le vaccin et un virus présent. c'est un effet déjà observé sur la Polio... avec un vaccin "traditionnel" comme tu dis !
car certains de ces vaccins, dont le russe et le chinois que tu évoques, sont faits avec un virus entier et vivant, qui peut donc sous certaines circonstances malheureuses en croiser un autre. Mais on injecte pas un virus dans les vaccins ARNm, on injecte un me description !
car la séquence d'ARNm c'est ça : c'est le plan de fabrication d'un tout petit bout de virus, qui ne peut rien produire sans nos cellules. c'est comme montrer à un videur de boîte de nuit la carte d'identité du virus. impossible qu'une carte d'identité de reproduise, non ?
bref, Jean-Luc, tu es écouté. quand tu dénonces l'affaiblissement de notre capacité de recherche, de notre système de santé publique tu as mille fois raison. mais là des gens meurent, et tu entretiens une suspicion qui n'a plus d'objet depuis des semaines.
tu vas malgré toi contribuer à pousser des soignants insoumis à refuser le vaccin qui leur sera proposé en janvier. or, c'est hélas souvent par les soignants que le virus entre en EHPAD. tu veux vraiment vivre avec les inévitables morts qui attendent encore nos anciens ?
Cher Jean-Luc, une de tes plus grandes qualités dans le paysage politique c'est ton sens de l'Interêt général et de la gravité des choses. 1 ancien en EHPAD sur 40 est déjà mort. en tout plus de 60 000 familles sont endeuillées. utilisons les outils disponibles.
Tu as accepté l'usage de masques chinois pas toujours aux normes tout en demandant qu'on développe notre production. là c'est pareil, sauf que les vaccins de Pfizer et moderna sont aux normes. ils sont même très bons, bien plus efficaces que le vaccin contre la grippe par exemple

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JohnGwendal 🔻
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Bon, vous êtes tous plongés dans une douce léthargie post-prandiale bourgeoise ça ne va pas du tout. Je vais donc vous réveiller en renversant une perspective. Ça va parler monnaie, dette, écriture, Assyriens, Babyloniens, antiquité classique, Lévitique, Seisachteia et nous.
Let's go. 95 % de la monnaie en circulation est de la dette. Ce n'est ni bon ni mauvais, c'est un fait : la monnaie représente dans 95 % des cas la matérialisation d'obligations morales quantifiées, dans 5% des liquidités pures.
L'histoire du monde est aussi une histoire de la dette, ou plus exactement de l'organisation des rapports entre créditeurs et débiteurs. Les créditeurs n'ont pas toujours coïncidé avec la classe dirigeante.
En réalité, ce fut dans l'histoire très rarement le cas (et l’on peut arguer que ce fut toujours le point de départ de convulsions qui ont marqué l’Histoire des hommes), et leurs intérêts étaient souvent orthogonaux à la fois à ceux du peuple, mais également à ceux du pouvoir.
En France, ce n'est que depuis la Révolution française, qui a substitué la bourgeoisie à la noblesse, que les créditeurs sont parvenus au pouvoir, en conservant cependant des intérêts personnels toujours opposés à celui du pouvoir central qu'ils représentaient pourtant
(avec des exceptions ponctuelles, dont la plus récente est de Gaulle).
Avant elle, le pouvoir princier, et en ce qui nous concerne des rois de France, s'est fréquemment opposé, à la fois dans son propre intérêt, mais également dans l'intérêt des sujets du royaume, à la pratique de la dette avec intérêt, comme à l'usure
(la distinction entre intérêt et usure étant d’ailleurs une distinction conceptualisée par les intellectuels français de l'église au moyen-âge). Mais revenons un peu plus loin dans le passé.
La dette est au moins concomitante à l'invention de l'écriture. En fait, une grande partie des premiers écrits qui nous sont parvenus sont soit des comptabilités entre particuliers,
soit des traités proclamant la libération vis-à-vis de dettes, par exemple certaines des lois d'Hammourabi, ou encore… la pierre de rosette! Et oui, Champollion travaillait sur un texte de Jubilé:)
On peut d'ailleurs se poser la question de savoir si une des raisons de l'invention à la fois du calcul puis de l'écriture n'est pas en partie liée aux problématiques de comptabilité et de lois relatives au respect des obligations que l'on appellerait aujourd'hui « financières ».
Nous disposons donc concomitamment à l'invention de l'écriture de documents écrits (Sumer, milieu du 3ème millénaire avant Jésus-Christ, soit l’âge de bronze du Moyen-Orient)
traitants de l'organisation des obligations relevant de la dette, mais surtout des textes de loi organisant le fait de libérer les débiteurs de ses obligations à des intervalles réguliers.
Le caractère exponentiel de la dette avec intérêt étant reconnu comme profondément disrupteur envers l'équilibre d'une nation ou d'un empire. (Ben oui, c'était pas juste par bonté d'âme, mais par bon sens).
Voici un intéressant renversement de perspective, vous ne trouvez pas?
De nos jours, l'idée de pouvoir annuler la dette est devenu tellement hérétique que de nombreux économistes, et même des théologiens, doutent du fait que l'année du jubilé ait pu réellement exister dans l'histoire humaine,
et encore plus qu'elle ait pu être instaurée de façon régulière. Pourtant la documentation historique factuelle prouve avec certitude que ce fut le cas, plusieurs milliers d'années.
Et que loin d'être à l'origine de crises économiques majeures, ces jubilés ont été un facteur de stabilité fondamental des sociétés archaïques du Moyen-Orient.
Pourquoi stabilité? Rien à voir avec les gentils pauvres et les salauds de riche, mais une question à la fois de justice sociale (oui, le terme n'existait pas mais c'est l'idée) et d'intérêt général d'un peuple.
Je fais une pause, moi aussi je digère encore le réveillon😅 Bonne année, au fait😜
Un facteur de stabilité ? Comment en sont-ils arrivés à cette conclusion radicalement opposée à la doxa actuelle ?
Ils nous ont laissé la trace de leur raisonnement. Faisons une incise : les Assyriens n'étaient pas spécialement connus pour leur bonté d'âme.
En fait, à l'époque, la plus grosse insulte n'était pas « nazi », mais « Assyrien ». Quand les bonshommes prenaient un bain, c'était dans du sang. Pour rigoler, ils décapitaient des bébés (j’exagère, mais c’est l’idée😅).
Ils n'étaient pas du tout opposés à la dette. Au contraire. Simplement ils s'étaient aperçus que la dette a une fâcheuse tendance à s'accumuler, et à s'accumuler de façon exponentielle. Jusqu'à, parfois (souvent), ne plus être mathématiquement remboursable.
Pour résumer : un an de dettes, ça va. 10 ans, bonjour les dégâts. Un fermier qui contracté une dette (ou simplement devait payer des impôts) et vivait une mauvaise année de récolte, puis une seconde un peu plus tard,
n'avait souvent rapidement plus d'autre choix que de vendre une partie de sa terre, puis toute sa terre, puis de vendre sa femme et ses enfants, puis de se vendre lui-même comme esclave.
Ce qui, en plus de la souffrance du fermier, qui même pour un féroce Assyrien était un peu gênante, posait deux problèmes :
le premier que le fermier n'était plus disponible pour accomplir son service militaire ni les corvées publiques, le second que lui et sa famille n'étaient plus en mesure de payer d'impôts à l'État, mais que toute sa fortune était allée aux mains de créditeurs privés.
Ce qui ne faisait pas du tout rigoler l'empereur Assyrien qui aurait eu l'air ridicule d'aller à la guerre avec seulement 3 crétins dépenaillés et 50 bourgeois avachis parce que les autres n'étaient pas disponibles, étant en esclavage.
Du coup, tous les 20 à 50 ans: hop. Reset des dettes (certaines dettes), et tous les citoyens récupéraient leur maison et leur terre, bref leurs moyens de subsistance minimaux pour ne pas être préoccupés par la dette pendant qu'ils partaient à la guerre.
Ah, et ils récupéraient aussi leurs femmes et enfants qu'ils avaient du vendre comme esclaves. Ça peut servir😅.
Les jubilés, c'est-à-dire l'annulation des dettes, furent mis en pratique de façon régulière au Moyen-Orient depuis 2500 av. J.-C. à Sumer jusqu'à 1600 av. J.-C. à Babylone et dans les empires voisins, puis en Assyrie tout au long du premier millénaire avant J.-C.
Il était parfaitement normal pour un empereur de proclamer ces édits soit à l'occasion de son arrivée au pouvoir, soit juste après une guerre, ou encore à l'occasion de la construction de la rénovation de temples.
Les hébreux, qui ont rencontré ces peuples, et en ont d'ailleurs gardé un stress post-traumatique, ont tout de même conservé un certain nombre de leurs pratiques, ce dont témoignent les études les plus récentes sur la Bible et son origine historique
(je pense en particulier à Thomas Römer, professeur au Collège de France et absolument passionnant sur ce sujet).
La pratique légale du jubilé, est ainsi transcrite telle quelle dans le Lévitique: "Et vous sanctifierez la cinquantième année, vous proclamerez la liberté (le pardon des dettes) dans le pays pour tous ses habitants: ce sera pour vous le jubilé".
C'est par ce biais (la bible) que l'idée a irrigué le moyen-âge européen, mais pas uniquement: l'antiquité classique aussi (Grèce, puis Rome) en a hérité et nous l'a transmise.
À partir de Babylone, ces amnisties des dettes comportaient les trois éléments que les hébreux adoptèrent dans le Lévitique 25. D'abord, l'amnistie des dettes agraires.
Les prêts mercantiles réalisés entre « hommes d'affaires » n'étaient pas amnistiés. Ensuite, la libération de l'esclavage pour dettes.
Enfin, la restitution des terres, des maisons, et des droits à cultiver. Cet ensemble de trois axes d’amnistie garantissait aux familles leur subsistance, et donc leur participation aux impôts, aux corvées dans l'intérêt général, et au service militaire.
Il est intéressant de constater que le pouvoir de l'époque reconnaissait la différence entre les prêts d'affaires permettant d'acquérir des ressources qui permettaient à l'acquéreur de rembourser les intérêts, d'avec les prêts de consommation qui ne permettaient pas (usure).
La plupart des dettes qui ne correspondaient pas à l'achat d'outils ou de ressources productives étaient en réalité initialement dues soit au pouvoir central, soit à l'église, soit aux maisons produisant de la bière😅.
L'amnistie des dettes correspondait donc initialement au fait que le Prince annulait des dettes qui lui étaient dues à lui-même. Ce qui n'était pas un acte purement altruiste, mais une mesure visant à restaurer la stabilité économique et militaire.
La plupart des dettes personnelles n'était pas liée à un prêt, mais résultaient de l'accumulation d'impôts ou de taxes qui n'avaient pas pu être payés. Les dirigeants comprenaient que ces dettesavaient tendance à s'accumuler au-delà de la capacité des acteurs à les rembourser.
C'est pourquoi par exemple ils suspendaient les impôts lorsque l'année était mauvaise pour les cultures, et typiquement, après les guerres puisque les sujets n'avaient pas pu avoir une activité économique, étant parti combattre.

My Notes:

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Dr Thomas NΞNNINGΞR

Pro Curator

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