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Comme l'observait déjà @vincentglad il y a plusieurs jours, la revendication qui rassemble le plus de #GiletsJaunes est le départ d'Emmanuel Macron. Plutôt que de la ranger au rang des caprices, regardons comment nous en sommes arrivés là.
Les manifestants observent qu'à l'évidence, Emmanuel Macron pratique une forme de présidence très personnelle dans un cadre institutionnel, la Ve République, qui lui octroie déjà beaucoup de pouvoirs. Logique de s'adresser à lui sans intermédiaire.
Le pouvoir législatif est méprisé par l'exécutif (procédures accélérées, débats jusqu'à 6 h du mat'...), le pouvoir judiciaire affaibli (privé de moyens, nominations contrôlées...), tandis que le droit d'informer recule face au secret des affaires ou à la loi « fake news ».
Les syndicats sont humiliés, que ça soit lors des négociations sur l'assurance chômage, dont l'issue est décidée sans eux, dans les entreprises, où les instances sont fusionnées, ou bien entendu après les journées de mobilisation pro ou interpro qui n'aboutissent à rien.
D'une campagne axée sur le refus de faire de la politique, d'accepter que la démocratie c'est aussi le conflit, Macron est passée à une exercice du pouvoir favorisant les riches jusqu'à la caricature. La quasi-abolition de l'ISF représentant son « bouclier fiscal ».
Je ne m'attarde pas sur les multiples provocations langagières de Macron, souvent tenues depuis l'étranger, qui interviennent y compris quand un de ses proches collaborateurs apparaît au cœur d'une affaire de violences contre des manifestants longtemps étouffée.
Tout ça bien que Macron ait été élu sans soulever une large adhésion. Recueillant face à l'extrême-droite bien moins de voix que Chirac, à qui l'on reprochait déjà de ne pas prendre en compte la diversité idéologique des électeurs en 2002.
Un président qui possède une large majorité à l'Assemblée, mais très peu de relais sur le terrain. Que ce soit en termes d'élus locaux que de militants réellement investis. Castaner n'a d'ailleurs pas trop hésité à quitter la tête de LREM pour la place Beauvau. 🙃
Bref, un pouvoir bâti sur du sable, qui mène une politique idéologique favorisant les riches tout en écartant les contre-pouvoirs et qui ravive finalement les pulsions révolutionnaires d'une nation construite sur des valeurs comme l'égalité. À suivre...

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Sylvain Ernault

Pro Curator

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